Un loup au camping de Loupian
Ce 25 août, il y a un loup au Camping de Loupian.
Si si, nous l'avons vu, il est passé dans les allées du camping et s'est arrêté devant le bar ! C'est là que nous l'avons vu faire diverses acrobaties !
Voyez plutôt ces quelques images...
L'histoire du loup de Loupîan
Son histoire est multiséculaire.
La majorité des animaux totémiques ont été créés à partir du XVIe siècle. Lors des périodes révolutionnaires certains ont disparu pour renaître quelques années ou siècles plus tard. Sur quel fond de croyances ou superstitions sont apparus ces animaux fantastiques ? Cela reste une énigme à ce jour pour le loup de Loupian.
Un animal-totem qui remonte au 18e siècle
La plus ancienne mention de ce totem dans un texte remonte au 11 juin 1772. Le sieur Lavit de Sainte-Foy, citoyen de la ville de Mèze adresse un courrier à Monsieur le comte de Moncan, commandant la province du Languedoc. Il y est question d’un événement ayant eu lieu le lundi 8 juin pour la seconde fête de la Pentecôte et de paysans armés de haches et de bâtons ayant à leur tête le sieur Magne, premier consul du lieu, qui faisait danser une bête simulée ressemblant à un loup.
Pendant de nombreuses années, la carcasse du loup et 2 de ses têtes restent à l’abandon dans les anciennes écoles du plan Saint-Bernard et dans l’église Saint-Hippolyte transformée en un magasin de débarras après 1905. Dans les années 1935-1939, la jeunesse décide de réparer cette "erreur de l’histoire" en constatant le lamentable état du Loup et prend à cœur de le remettre sur le devant de la scène.
L’animal "jupon" avec sa jupe marron et orné du blason du village était confectionné en bâti de bois et chevrons de pin. La toile qui le recouvrait était faite avec des sacs de pommes de terre cousus et enduits d’huile de lin.
Le loup, très lourd, nécessitait 4 hommes pour le manœuvrer, 3 devant et un derrière. Il n’avait pas de roue et sa tête était actionnée par l’homme de devant qui ouvrait sa gueule dans des claquements bruyants pour effrayer les enfants.
Il était parfois accompagné d’un joueur de hautbois ou de tambour et les enfants qui l’accompagnaient faisaient la quête dans la foule. L’argent récolté servait à couvrir les frais d’entretien de la bête et à payer les repas de cette fête de 4 jours aux jeunes.